Mark
Entre 2013 et 2015, Mark et Nicolas se sont rencontrés une vingtaine de fois. D’âge différents, de milieux sociaux différents, ils ne semblent rien n’avoir en commun. Si photographier et parler avec Mark permet à Nicolas d’apprivoiser peu à peu son rapport au temps, à l’autre, à la fragilité, Mark gagne des cafés, des courses, de l’attention. Dans ce rapport tout koltesien qui se tisse au fur et à mesure des rencontres de couloirs d’immeubles en parcs parisiens, de bribes de phrases en mots griffonnés ici et là, les vases communiquent, chacun dealant ce qu’il a : de l’attention pour l’un, du lâcher prise pour l’autre
Le photographe est fasciné par un personnage aux paradoxes éclatants : la santé et la position sociale de Mark sont précaires, mais il est propriétaire, il est soumis à des décisions qui le dépassent, mais porte la clé de chez lui autour du cou, il est fragile, mais incarne chaque geste, sans se soucier du regard des autres ou de l’appareil... Les discussions sont sans filtre, dans une franchise et une vulnérabilité salutaires.
« Je ne suis ni heureux, ni malheureux. C’est la vie. »